L’autodrome de Linas-Montlhéry
Le circuit d’excellence pour les automobiles, les motos, les voitures anciennes et le cyclisme
Naissance en 1924
L’anneau de vitesse de l’autodrome de Linas-Montlhéry a vu le jour en 1924. Il sera complété par un circuit routier dès l’année 1925.
L’anneau de vitesse de l’autodrome de Linas-Montlhéry a vu le jour en 1924. Il sera complété par un circuit routier dès l’année 1925.
Le père de l’autodrome; Alexandre Lamblin.
Le circuit a été construit en 1924 sous l’impulsion d’Alexandre Lamblin, qui voulait créer un lieu dédié aux sports automobiles. L’anneau de vitesse de 2,5 km était une prouesse technique à l’époque, inspiré par les circuits de Brooklands (Royaume-Uni) et Indianapolis (États-Unis).
Construction
L’anneau de vitesse de Linas-Montlhéry comprend deux lignes droites de 180 mètres et deux virages. Les virages de la piste sont courbés en forme de parabole, ce qui permet une transition douce et aide les voitures à maintenir leur vitesse sans perdre d’adhérence. Les raccordements entre les lignes droites et les virages suivent une spirale logarithmique, ce qui facilite le changement de direction et améliore la stabilité des véhicules. Cette conception a été calculée pour que des voitures de 1000 kg puissent atteindre des vitesses allant jusqu’à 220 km/h dans les virages, tout en assurant leur sécurité. La longueur totale de la piste est d’environ 2548 mètres, mesurée au milieu de sa projection sur un plan horizontal (Notice scientifique).
Une forêt de béton et d’acier.
8000 m3 de béton;
1000 tonnes d’acier;
3300 poteaux;
8000 poutrelles;
7000 entretoises.
Les courses de légende
Les courses légendaires qui ont eu lieu à l’Autodrome de Linas-Montlhéry allant de l’automobile à la moto et même au cyclisme.
Dès les premières années après son inauguration en 1924, l’autodrome a accueilli des compétitions marquantes, comme le Grand Prix de l’Automobile Club de France en 1925.
En moto (toute catégorie de cm3), comme pour les voitures, des compétitions d’endurance ont également laissé leur empreinte, avec des pilotes défiant les virages relevés et concaves de l’anneau de vitesse de l’autodrome.
Le cyclisme a lui aussi trouvé sa place, avec des épreuves spectaculaires dans ce « vélodrome géant » qu’a été l’autodrome.
86 % des records mondiaux de vitesse établis à l’autodrome.
La piste des records
Entre 1925 et 1939, l’Autodrome de Linas-Montlhéry devient le théâtre de nombreux exploits mondiaux.
Durant cette période, 86 % des records de vitesse dans le monde y sont établis. Pilotes et constructeurs s’y affrontent pour repousser les limites de la technologie, comme Sir Malcolm Campbell avec sa Bluebird.
Records les plus marquants réalisés sur l’autodrome de Linas-Montlhéry, intégrant à la fois les exploits automobiles et ceux des motos et scooters : Des records qui ont marqué les mémoires
Chronologie administrative:
- 4 octobre 1924 : ouverture officielle de l’anneau de vitesse.
- 7 juin 1925 : Le circuit routier est terminé en un temps record de 7 mois.
- 13 janvier 1926 : Moins de quatre ans après son ouverture, la société de l’Autodrome fait faillite. Un syndic est nommé pour assurer la poursuite des activités. Une station d’essai Citroën est installée sous l’impulsion du Colonel Pierre Prévost, et en 1933, plus de 1 420 000 kilomètres d’essais sont effectués par Citroën.
- Juin 1936 : Le président de l’Automobile Club de France (ACF) sollicite le soutien de l’État pour la sauvegarde de la piste de Montlhéry, qualifiée de « laboratoire unique pour l’automobile ».
- Octobre 1936 : L’Autodrome est contraint de fermer ses portes.
- Mars 1937 : Une proposition de loi pour le rachat de l’Autodrome est soumise au Parlement, mais elle ne sera jamais votée.
- 1939 : Sous l’influence de figures importantes, le Ministère de la Défense acquiert le domaine de l’Autodrome.
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L’histoire de l’autodrome se poursuit
Seconde Guerre mondiale (1940-1942):
Durant la guerre, l’autodrome est utilisé comme camp d’internement pour des tziganes et des nomades, et est fortement endommagé par manque d’entretien.
Lire à ce sujet « Des « nomades » derrière les barbelés. Étude du camp d’internement de Linas-Montlhéry en France occupée (novembre 1940 – avril 1942) » ÉCOLE DOCTORALE DE SCIENCES PO PARIS MÉMOIRE DE MASTER HISTOIRE par
Théophile LEROY
L’après-guerre et l’expérimentation (1947-1973):
L’autodrome est rouvert après la guerre et géré par l’UTAC.
Chronologie administrative:
1945 : Un centre d’approvisionnement en carburant et un camp de transit pour les prisonniers sont créés par les Américains. Après la guerre, M. René Le Grain-Eiffel propose de réutiliser les pistes à des fins industrielles pour l’automobile française.
1946 : L’État signe un accord avec le CETAC, lui confiant la gestion des pistes et des infrastructures.
1946 – 1947 : Réouverture de la piste en février 1947 après travaux. Le circuit routier est inauguré en juin de la même année.
1949 : Le CTA devient l’UTAC (Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle). Plusieurs entreprises participent à la construction de bâtiments : BP reconstruit la tour de chronométrage en 1954, Desmarais Frères et Total refont les stands en 1956, Dunlop installe deux passerelles et Colas rénove la piste routière.
1957 : Un centre de recherche et de prévention routière est créé sur le site.
1973 : La Chambre Syndicale des Constructeurs Automobiles (CSCA), dont dépend l’UTAC, rachète le site. À partir de ce moment, l’UTAC se développe pleinement et y transfère ses bureaux.
L’ère moderne et l’arrêt des compétitions (1973-2004):
En 1973, l’UTAC rachète définitivement l’autodrome. Cependant, en raison de l’évolution des normes de sécurité, l’homologation pour les compétitions voitures et motos est annulée en 2004, menaçant la survie du circuit de l’autodrome.
La fermeture à l’ordre du jour en 2004:
Voyant la structure en béton du circuit se dégrader, le propriétaire (UTAC, syndicat de l’automobile) décide de fermer le circuit et d’arrêter les manifestations sportives ouvertes au public. Une mobilisation importante se met en œuvre derrière la municipalité de l’époque et le maire François Pelletant.
En lien avec le sénateur Loridant, il est question de classer l’autodrome au titre du patrimoine. Cette perspective n’est pas du goût de l’UTAC qui, après des négociations avec le maire de Linas, consent à laisser le circuit ouvert au public pour une manifestation sportive minimum par an.
Développement de l’activité « évémentiel »:
Avec le développement des grands rendez-vous sportifs et des réunions techniques , l’UTAC a sollicité un permis de construire pour réaliser une salle destinée à accueillir des événements. La salle « 1924 » a été inaugurée pour les 90 ans du circuit.
Nouvelle homologation et renaissance (2010-présent):
En 2010, une nouvelle homologation est accordée pour le roulage des voitures et motos hors compétition. Depuis, l’autodrome accueille régulièrement des événements autour de la voiture « classic », la moto ancienne qui ravive la mémoire du circuit.
Parallèlement, plusieurs autorisations et permis ont été accordés par la mairie pour la réalisation d’équipements destinés à concevoir et contrôler les technologies de la voiture intelligente. Dans cet objectif, un circuit technologique a été créé au centre de l’anneau de vitesse.
Le circuit de Linas-Montlhéry, célèbre pour son anneau de vitesse emblématique, accueille depuis 2010 de nombreux rassemblements où passionnés et curieux peuvent admirer des plateaux de véhicules exceptionnels. Ces événements, organisés sans compétition chronométrée, permettent d’exposer des voitures de toutes époques et catégories, allant des petits moteurs de quelques centaines de cm³ aux puissantes cylindrées historiques. À chaque édition, le festival attire un large public, venu admirer des autos de collection, des prototypes rares et des modèles anciens restaurés. Parmi les expositions et démonstrations, certaines journées sont dédiées aux « Coupes » symboliques, où les voitures défilent sur le circuit dans une ambiance festive et conviviale.